60 ans d’Echo de la Robertsau
Les petites mains de l’ADIR ont profité du confinement pour mettre à jour leur site, et offrent aux lecteurs férus d’histoire les Échos de la Robertsau depuis les années 1960 à aujourd’hui.
Notre quartier a de la chance d’avoir une vie associative fertile. Parmi ces associations qui vont vivre le quartier l’ADIR, l’Association de Défense des Intérêts de la Robertsau et ce depuis plus de 60 ans.
Et l’ADIR édite un journal depuis janvier 1960 : l’Echo de la Robertsau. Vous le recevez d’ailleurs régulièrement dans votre boite aux lettres, et nous en parlons régulièrement sur le Blog de la Robertsau.
A l’époque le journal était mensuel, en noir et blanc et une partie écrit en allemand. Le ton était différent, on s’en amusera aujourd’hui.
« le maire est disposé à recevoir une délégation d’habitants de la Robertsau qui soumettent des points à discussion »,
Mais on retrouvera au fil des numéros, hélas, toujours les mêmes problèmes :
- Urbanisation décidée d’en haut
- Réaction des habitants (pétitions, courriers, réunions)
- Finalement réalisation des projets avec souvent peu de modifications.
On pourra suivre aussi au fil des années l’installation et l’extension du port aux pétroles, qui a toujours été critiqué par les Robertsauviens où le classement de la forêt de la Robertsau.
On pourra également observer avec gourmandise l’évolution des enseignes commerçantes de la Robertsau et constater la relation symbiotique entre un journal de quartier et les commerçants de proximité.
Alors, il n’y a pas tout, il y a des trous ici et là car ce n’est pas toujours facile de conserver toutes les archives et il manque tous les Echo entre entre 1965 et 1973. Si jamais, vous en disposez, l’ADIR serait heureuse de pouvoir les numériser pour compléter sa collection.
Quoiqu’il en soit, c’est un bout du patrimoine et de l’histoire de la Robertsau qui est disponible et consultable gratuitement sur le site de l’ADIR sur la page ECHO.
L’ADIR a fêté ses 60 ans en 2018, et avait réalisé un film pour raconter son histoire.
Super plongée dans la Robertsau des années 60 à aujourd’hui, merci à l’ADIR de nous permettre de constater que bien que les années et les politiques passent, les problématiques restent. Cette éternelle surdité aux demandes des habitants…
Vivement la démocratie participative, la vraie…
> « Finalement réalisation des projets avec souvent peu de modifications »
Les droits de mutation étant une part importante des recettes des collectivités
et communes. Une désintoxication à cette dépendance n’est pas vraiment souhaitée par les collectivités !
Celui qui fait acheter et vendre est et sera pour la commune, un bon apporteur qu’importe le projet et la chronologie …
Les cycles (1970 -> 2020) sont toujours là, d’ailleurs ne dit-on pas dans certains milieux que la durée de vie
d’une habitation est de 50/70 ans … 60 ans d’Echo de la Robertsau c’est j’espère 60 ans de vie et pas une succession
de projets particuliers… Néanmoins il serait intéressant de mettre en parallèle les recettes fiscales depuis les années 1970 et les projets
réels de développement de la Robertsau (hors secteur européen); par exemple la part des droits de mutation dans les recettes communales, les permis de construire et le nombre d’habitants par périodes. Analyser les orientations et investissements selon les besoins des habitants, avoir planifié dans le temps des investissements par quartier de Strasbourg ou ignoré certains secteurs, etc …
Nostalgie…. merci pour toutes ces anciennes photos… Je revois, en mai 1955, des gamins et gamines courant entre la rue des fleurs et l’église…. il fallait être à l’heure pour la « mäindacht » (orthographe non garantie !)… on pouvait courir dans la rue, que dis-je au milieu de la rue Boecklin sans aucun risque… et en revenant, petit tour du coté de la « bougie-fabrik » où régnait l’odeur de la fabrication des bougies ;
et puis on passait tout près d’un maraîcher qui arrosait ses radis et nous les faisait goutter….
Souvenirs, souvenirs…, ils restent même si la roue tourne !