Les déchets, ça suffit !
L’avantage de circuler à vélo, c’est de pouvoir s’arrêter tout de suite quand on aperçoit des situations « insolites ». Une bouteille de Carola ou de Coca-Cola flottant dans l’Ill… L’invasion du plastique et des déchets est flagrante !
C’est en écoutant l’émission de Mathieu Vidard La terre au carré (on vous conseille) l’autre jour sur France Inter sur le recyclage des déchets qu’une petite phrase de l’invité ( Jean Hornain, directeur général de Citeo) nous a titillée : « Aujourd’hui la plus grande difficulté, ce n’est pas de recycler les déchets, mais que l’on les dépose dans le circuit du tri. »
Force est de constater que le recyclage n’est pas la panacée (le meilleur tri, c’est de ne pas créer de déchets), mais c’est toujours mieux que de laisser des déchets dans la nature.
Et l’autre jour, en allant au boulot, et en passant par le quai du Doernelbruck à vélo, on a fait une pause pour prendre en photo l’Ill et la nature qui sont magnifiques à cet endroit, quand tout à coup passe bouteille de Carola bleue… Un autre jour c’est une bouteille de Coca. Or, 80 % des plastiques que l’on trouve dans les océans du globe proviennent des fleuves (c’est l’équivalent d’un camion benne par minute). Et ils débutent leur parcours, entre autre, à la Robertsau.
Maintenant nous savons (presque) d’où viennent les déchets que nous voyons dans le Muhlwasser (le long du cimetière Nord) ou dans le Steingiesen dans la forêt de la Robertsau.
On avait salué, sur le Blog de la Robertsau, les initiatives de courageux qui avaient tenté d’être des apprentis éboueurs des rivières (voir articles : La Robertsau et les arts… plastiques ? et Au cours de l’eau).
Des déchets partout, hélas !
Mais il suffit de baisser les yeux et on en voit absolument partout. Le long du chemin de l’Anguille, rue de la Fabrique… c’est une véritable invasion.
Haribo, Cristaline, Coca, PC… on trouve malheureusement de tout. Il est peut-être temps de faire payer les pollueurs ? Si à chaque fois que l’on trouvait un déchet dans la nature, on le renvoyait à son fabriquant avec l’amande qui va bien avec ? On peut responsabiliser ou culpabiliser les citoyens, mais le problème vient bien de sociétés pour qui le « jetable » est plus rentable. Inversons la logique, et les choses changeront peut-être ?
Depuis quelques semaines, je ramasse les mégots aux arrêts de tram de la Robertsau, à raison d’une centaine toutes les 5 minutes. Cela fait passer le temps d’attente, donne l’occasion d’ un peu d’activité physique et crée de la discussion entre les personnes présentes – mais malheureusement pas de participation pour l’instant. Le lendemain, tout est à refaire mais je ne me décourage pas. Suis prête à participer à toute opération de nettoyage dans le quartier s’il s’en organise.
Notre quartier manque dramatiquement de poubelles publiques.
Il se trouve que je suis assez sourcilleux sur les petits déchets que je peux générer au quotidien sur mes trajets ; je ne jette jamais le moindre truc par terre. Hé bien il m’arrive de marcher des rues entières, pendant parfois 10, 15 minutes, sans voir une seule poubelle. Quelques unes que j’avais repérées ont même été retirées.
Il n’y a guère qu’aux arrêts de bus et tram qu’il y en a – peut-être que la municipalité considère que c’est bien assez, mais en fait non.
Pour les mégots, le problème est encore un peu différents, car toutes les poubelles ne sont pas équipées d’un rebord pour l’éteindre. Et même s’il y a un rebord, ils sont parfois mal éteints. Je connais des fumeurs qui ont peur de déclencher un feu de poubelle, et il faut dire que ça arrive.
Parfois aussi les fumeurs s’en grillent une jusqu’au dernier moment avant de monter et forcément, par le temps de l’éteindre correctement quand on fume jusqu’à la fermeture de la porte.
Tout ça en plus du simple manque de civisme, tout simplement, bien sûr.